23 aout 2016, Marion et François notre skipper viennent d’arriver et cela sonne l’heure du départ.

Quelques menues réparations de dernière minute…et en route, essence et…moteur car il n’y a pas un souffle d’air.
Nous prenons la mer pour la Corse, Figari devrait être notre première étape, mais devant l’absence totale de vent et la réservation de l’avion de retour pour marion et francois, nous filons vers la Sardaigne.
Chacun prend son quart durant la nuit par tranche de 3 heures et Marion m’assiste car je ne suis pas très à l’aise toute seule la nuit et puis comme ça on en profite pour parler, je ne l’ai pas vue depuis 4 mois quand même !
Toujours pas de vent, la vie à bord est un peu difficile, car nous subissons le bruit des moteurs et avons des vagues importantes .
Le gros plaisir en revanche est de voir des baleines,

et oui on en rencontre au 2ème jour et puis des dauphins qui viennent nager le long du bateau. Cette sensation est vraiment magique. La vue des souffles d’eau au dessus de la mer et le premier qui réalise qu’il s’agit de baleines et appelle les autres sur le pont, ça c’est génial, on se rend compte que l’on a gardé une âme d’enfant devant tant de grâce.
Les dauphins quant à eux, toujours souriants, ont l’air de nous dire de les suivre, ils s’approchent, plongent, reviennent…et disparaissent !

La nuit on étudie les étoiles car on en voit de tous les côtés et on a bien le temps d’étudier les livres le jour et de vérifier cela la nuit, on change de quart afin de voir de nouvelles étoiles. Une découverte, car même dans nos montagnes, il n’y a pas tant de diversité, là on change de cap, on change de tranche horaire, et de nouvelles constellations s’offrent à nous, sans parler des étoiles filantes….la magie de la nuit et de la mer !
Et un matin, voilà la Sardaigne, Chippie dont on a pas encore parlé depuis le début de ce blog, et qui a subi sans mot dire ces quatre jours sans toucher la terre, voit son calvaire se terminer, Didier rien que pour elle sort l’annexe et ils partent en amoureux trouver un coin de terre où notre chien pourra se libérer!!!

On longe les cotes Sardes du côté le plus rocailleux, des falaises, des pains de sucre en roches, des criques, des calas:magnifique et on sait que ce midi on pourra marcher sur la terre ferme et manger une bonne pizza. En effet, nos amis Sardes ont prévu de nous rejoindre à Calasetta pour quelques heures. …Ca y est on arrive, VHF avec le Capitaine et un zodiac vient nous chercher. Plein de gasoil et on amarre le bateau.

Pina et Pinuccio nous attendent sur le quai, on fait un bout d’entrée avec la capitainerie, le plein de légumes car nos amis ne sont pas venus les mains vides, mais avec des légumes de leur jardin, aubergines, courgettes, poivrons, olives et même de la bonne huile d’olive sarde, après cela on peut reprendre la mer, on ne mourra pas de faim.
Retour en mer vers 16h où la nuit ne tarde pas d’arriver et un nouvelle et dernière nuit avec un quart, celui ci se terminera au matin. Nous aurons même la chance de voir des phosphorescences de plancton mais aucune photo ne sera possible, juste dans nos têtes.
Le jour se lève et avec lui le vent, oui on va arriver a Bizerte avec des voiles gonflées et l’impression d’avancer à plus de 5 noeuds, ça c’est cool, une journée complète de vraie navigation entre Sardaigne et Tunisie puis le long des côtes Tunisiennes : Cap Blanc, Cap Serrat et enfin Bizerte, où nous sommes attendus.
Pour finir nous avons 1 jour d’avance, ce qui permettra à chacun de visiter la ville.
Après un dernier repas pris tous les 4 ,y’en a deux qui repartent en bus sur Tunis et les 2 petits retraités qui vont se la couler douce dans la marina déserte pendant de longs mois au soleil.
a bientot ,véronique
